Suite à l’évolution historique de la traite des esclaves aux États-Unis, les communautés afro-américaines sont principalement répertoriées dans certaines régions. Les lieux mythiques du jazz sont donc indissociables à ces endroits historiques étant donné les origines de ce genre musical. Vers la fin du XIXe siècle où le jazz fait petit à petit son entrée sur le devant de la scène, deux grandes villes américaines sont principalement concernées : La Nouvelle-Orléans et New York. Ces dernières jouent un rôle phare dans l’évolution de ce genre musical jusqu’à aujourd’hui.
Le jazz Nouvelle Orléans et le jazz de Harlem
S’il y a une ville que l’on peut appeler le berceau du jazz, c’est bien La Nouvelle-Orléans. En effet, vers les années 1890, les musiciens noirs de la ville utilisèrent de plus en plus les instruments européens. Ces derniers créèrent les premiers jazzband de tout le pays, voire du monde entier. Ainsi, le jazz « initial » voit le jour au bord des Riverboats du Mississippi, des bars, tavernes et maisons closes de cette ville de Louisiane. C’est pourquoi le premier style de jazz, aussi connu comme jazz traditionnel a été baptisé « New Orleans Jazz ».
Toutefois, avec l’aide apportée par les États-Unis à la Première Guerre mondiale, la ville a été privée de festivités. Le jazz se voit alors migrer à Chicago pour ensuite s’épanouir de plus belle à New York. À partir des années 20, les plus beaux Swings du jazz sont joués dans le quartier de Harlem, plus précisément au Cotton Club. Vingt ans après, la ville devient la capitale mondiale du jazz et voit de grands artistes naître. Parmi eux, l’on peut citer le saxophoniste Charlie « Bird » Parker, Miles Davis, Thelonious Monk, etc.
Une réputation maintenue durant des dizaines d’années
Suite à l’immigration du jazz, La Nouvelle-Orléans reste une adresse incontournable pour les amateurs du jazz. Les héritages laissés par Sydney Bechet, Louis Armstrong, Jelly Roll Morton, Kid Ory et consorts demeurent dans la ville. Le jazz typique de cet État de la Louisiane connaît même une renaissance avec « the second wave » qui actualise le style de ce genre musical.
New York, quant à lui, est témoin de la mutation du jazz qui s’est opérée dans les années 60. Avec l’apogée du rock, les sons s’électrisent et l’apparition de nouveaux instruments dans les groupes de jazz se fait sentir. En 1981, la création du Blue Note dans le quartier de Greenwich Village marque un tournant dans l’histoire du jazz de la ville. Le club devient la référence new-yorkaise avec les plus grands artistes sur scène et des entrées à prix flambés. Outre ce petit historique, New York s’affiche actuellement comme la ville avec le plus grand nombre de styles de jazz dans le monde.